Le contrat de capitalisation personne morale en 2025.

Alan Bourel - Arkefact Investissement - Gestion de patrimoine
Alan Bourel
Fondateur et ingénieur patrimonial
Temps de lecture
10 minutes

Introduction.

Le contrat de capitalisation, souvent associé à l’assurance vie, est un instrument d’épargne et d’investissement moins connu du grand public, mais dont la fiscalité et les avantages spécifiques attirent de plus en plus d’investisseurs, qu’ils soient particuliers ou personnes morales. En effet, si l’on parle couramment de l’assurance vie pour optimiser la gestion de son patrimoine, le contrat de capitalisation demeure un outil complémentaire qui mérite d’être mieux exploré, notamment pour les structures juridiques que sont les personnes morales (sociétés, associations, fondations, SCI, holdings familiales, etc.).

Dans cet article rédigé par Arkefact gestion de patrimoine Nice, nous allons examiner en profondeur tout ce que vous devez savoir sur le contrat de capitalisation personne morale : sa définition, ses caractéristiques, ses avantages, ses inconvénients, ses mécanismes fiscaux et juridiques, ainsi que ses points de comparaison avec l’assurance vie. Nous verrons également comment ce produit peut s’inscrire dans une stratégie patrimoniale globale, et sous quelles conditions sa souscription peut se révéler particulièrement bénéfique pour une personne morale.

Qu’est-ce qu’un contrat de capitalisation ?

Le contrat de capitalisation est un produit d’épargne géré par un organisme d’assurance (compagnie d’assurance, mutuelle ou institution de prévoyance) qui permet de faire fructifier un capital dans un cadre juridique et fiscal spécifique. Souvent présenté comme un « cousin » de l’assurance vie, il s’en distingue notamment par la nature juridique du contrat (il ne prend pas fin au décès du souscripteur) et par sa fiscalité sur la transmission.

Voici quelques points majeurs qui définissent un contrat de capitalisation :

  1. Épargner et faire fructifier un capital : Le souscripteur (qu’il s’agisse d’une personne physique ou d’une personne morale) dépose une somme d’argent qui est ensuite investie dans des supports financiers (fonds euros, unités de compte, SCPI, OPCI, etc.). Le capital génère potentiellement des plus-values et intérêts au fil du temps.

  2. Cadre fiscal spécifique : Comme nous le verrons en détail plus loin, la fiscalité du contrat de capitalisation est souvent assimilée à celle de l’assurance vie sur certains aspects, mais comporte des différences notables, notamment en matière de transmission et de détention par une personne morale.

  3. Durée de vie du contrat : Contrairement à l’assurance vie dont le dénouement est déclenché par le décès de l’assuré, le contrat de capitalisation n’est pas lié à la vie d’une personne (il n’y a pas d’assuré). Il peut donc se transmettre par donation ou succession, ou même être conservé dans la durée au sein d’une structure sociétaire.

  4. Remboursement : Le souscripteur peut, s’il le souhaite, procéder à des rachats (totaux ou partiels) et ainsi récupérer tout ou partie de son épargne, moyennant une éventuelle imposition sur les gains (intérêts et plus-values réalisées).

Bien que le contrat de capitalisation soit méconnu du grand public, il recèle des avantages non négligeables, en particulier pour les personnes morales qui souhaitent optimiser leur trésorerie ou leur patrimoine à travers une gestion de long terme.

Intérêt d’un contrat de capitalisation pour la personne morale.

Pourquoi une personne morale souscrirait-elle un contrat de capitalisation ?

  • Gestion de trésorerie : De nombreuses entreprises, holdings ou SCI disposent de fonds disponibles qu’elles ne souhaitent pas laisser inemployés sur un compte bancaire à faible rendement. Le contrat de capitalisation permet de faire fructifier cette trésorerie tout en conservant la disponibilité du capital en cas de besoin (via un rachat partiel ou total).

  • Optimisation patrimoniale : Certaines structures, comme les holdings familiales, sont créées pour détenir et gérer le patrimoine familial. Souscrire un contrat de capitalisation via une holding peut offrir des avantages fiscaux spécifiques et une mutualisation des risques.

  • Intérêts financiers et structurels : Les rendements des placements sur un contrat de capitalisation peuvent être plus attractifs que les placements bancaires traditionnels (livrets, compte courant rémunéré, etc.). Selon l’allocation choisie, la personne morale peut profiter de potentiels rendements à moyen et long terme.

  • Transmission : Bien qu’il n’existe pas de notion de dénouement au décès, le contrat de capitalisation peut tout de même être transmis (ou donné) en conservant ses caractéristiques et son antériorité fiscale, ce qui peut s’avérer intéressant dans une stratégie de transmission d’entreprise ou de patrimoine.

Quels types de personnes morales peuvent souscrire ?

  • Sociétés commerciales (SARL, SAS, SA, etc.) : L’entreprise peut décider de placer une partie de sa trésorerie sur un contrat de capitalisation pour la faire fructifier.

  • Sociétés civiles (SCI, SCCV, etc.) : Dans le cadre d’une gestion immobilière, la SCI peut vouloir placer des fonds en attendant d’effectuer un investissement immobilier, ou diversifier ses placements.

  • Associations et fondations : Si l’association dispose de réserves financières, elle peut aussi souscrire un contrat de capitalisation pour en tirer un complément de revenus ou mieux valoriser son capital.

  • Holdings patrimoniales : Ces structures, souvent familiales, sont particulièrement intéressées par les avantages patrimoniaux liés au contrat de capitalisation.

Les caractéristiques spécifiques du contrat de capitalisation personne morale.

Souscription et fonctionnement.

La souscription d’un contrat de capitalisation par une personne morale suit une procédure similaire à celle suivie par un particulier, avec toutefois quelques spécificités :

  1. Documents nécessaires : En tant que personne morale, la société ou l’association doit fournir des justificatifs d’existence légale (Kbis, statuts, etc.), une pièce d’identité du représentant légal, et parfois une justification sur l’origine des fonds (lutte contre le blanchiment).

  2. Clause bénéficiaire : À l’inverse de l’assurance vie, le contrat de capitalisation n’implique pas de bénéficiaire en cas de décès, puisqu’il n’y a pas d’assuré. Pour une personne morale, le sujet est donc moins pertinent, la personne morale demeurant titulaire du contrat aussi longtemps qu’elle existe.

  3. Versements et rachats : Une personne morale peut effectuer des versements libres ou programmés, dans la limite des conditions fixées par le contrat. Les rachats partiels ou totaux se font sur décision de la personne morale (représentée par son gérant, président ou autre représentant habilité).

  4. Supports d’investissement : Comme tout contrat d’assurance vie ou de capitalisation, l’organisme gestionnaire propose généralement une gamme de supports : des fonds euros (garantis) et des unités de compte (UC). Les arbitrages entre supports sont possibles, permettant d’ajuster la stratégie d’investissement selon la situation financière et les objectifs de la structure.

Durée du contrat.

Le contrat de capitalisation n’a pas de terme prédéfini ; il peut durer tant que la personne morale existe. Il convient néanmoins de préciser que certains contrats peuvent proposer des échéances ou modalités de sortie anticipée, mais généralement, l’horizon d’investissement est à moyen ou long terme.

Fiscalité du contrat de capitalisation personne morale.

La fiscalité est sans doute l’un des points les plus sensibles et complexes pour le contrat de capitalisation détenu par une personne morale. Plusieurs règles doivent être distinguées :

  1. Régime d’imposition de la personne morale : Selon que la personne morale soit soumise à l’Impôt sur les Sociétés (IS) ou à l’Impôt sur le Revenu (IR), la fiscalité applicable diffère.

    • Pour une société soumise à l’IS, les plus-values ou intérêts générés par le contrat peuvent être imposés directement au niveau de la société.

    • Pour une SCI soumise à l’IR, c’est la situation fiscale des associés qui est prise en compte, sauf option à l’IS.

  2. Imposition des rachats : Lorsque la personne morale effectue un rachat (partiel ou total), la plus-value ou les gains inclus dans ce rachat sont susceptibles d’être imposés à l’IS ou à l’IR (selon la nature de la personne morale).

  3. Redevance et prélèvements sociaux : Il convient également de prendre en compte les prélèvements sociaux, dont le taux est susceptible d’évoluer.

  4. Transmission : En cas de donation ou de transmission du contrat à un tiers (par exemple, dans une holding familiale), la fiscalité applicable peut varier selon la forme juridique et le régime fiscal de la personne morale.

Comptabilisation.

Le contrat de capitalisation doit être enregistré au bilan de la société si celle-ci est soumise à une obligation de tenue de comptabilité. Cela signifie qu’il apparaîtra à l’actif du bilan en tant qu’investissement financier, et sa valorisation devra être suivie régulièrement pour refléter les éventuelles plus-values ou moins-values latentes.

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Avantages du contrat de capitalisation personne morale.

Optimisation fiscale et patrimoniale.

  • Report d’imposition : Tant que la personne morale ne procède pas à un rachat, l’imposition sur les plus-values et intérêts n’est pas immédiatement exigible (sauf cas particulier de réévaluation d’actifs pour les sociétés soumises à certaines normes comptables). Cela permet une forme de capitalisation des gains en franchise d’impôt, favorisant ainsi l’effet boule de neige.

  • Possibilité de transmission : Une personne morale peut transmettre le contrat de capitalisation à d’autres entités morales ou à des personnes physiques dans certaines situations, tout en conservant l’antériorité du contrat. Cette flexibilité est particulièrement prisée dans le cadre des holdings familiales.

Souplesse d’utilisation.

  • Rachats partiels : Si la société a besoin de liquidités, elle peut à tout moment procéder à un rachat partiel sans pour autant clôturer le contrat.

  • Diversification des supports : Les contrats de capitalisation modernes offrent une large palette de supports d’investissement (fonds euros, UC, trackers, SCPI, etc.) permettant à la personne morale de diversifier efficacement son portefeuille.

Absence de dénouement au décès.

Contrairement à l’assurance vie, le contrat de capitalisation n’est pas lié au décès d’un assuré. Pour une personne morale, cette particularité est très avantageuse car elle évite de mettre fin automatiquement au contrat en cas de disparition d’un dirigeant ou d’un actionnaire. Le contrat peut ainsi se poursuivre sans interruption dans la durée.

Gestion de trésorerie optimisée.

Les taux de rémunération des comptes courants ou des livrets d’entreprise étant souvent peu attractifs, le contrat de capitalisation offre un rendement potentiellement plus élevé, surtout lorsqu’il est investi sur des unités de compte bien sélectionnées. Cela permet de valoriser les excédents de trésorerie de manière plus performante à long terme.

Inconvénients et points de vigilance.

La fiscalité peut être complexe.

Bien que le contrat de capitalisation propose des avantages fiscaux, la fiscalité peut s’avérer complexe pour les personnes morales. Il est nécessaire de maîtriser :

  • Les règles d’imposition selon le régime (IS ou IR).

  • Le traitement des plus-values latentes au bilan.

  • Les aspects de déclaration et de suivi comptable du contrat.

Il est vivement recommandé de se faire accompagner par un expert-comptable ou un conseiller en gestion de patrimoine pour éviter les erreurs et optimiser la gestion fiscale.

Risques liés aux unités de compte.

Si le contrat de capitalisation peut être investi en fonds euros (garantis en capital par l’assureur, sous certaines conditions), bon nombre de supports sont des unités de compte, dont la valeur est sujette aux fluctuations des marchés financiers. Les performances peuvent donc varier, et des pertes en capital sont possibles. Il est crucial de réaliser un profil de risque adapté et de diversifier suffisamment les investissements.

Frais de gestion du contrat de capitalisation personne morale.

Les contrats de capitalisation comportent, comme les contrats d’assurance vie, des frais d’entrée, des frais de gestion annuels, voire des frais d’arbitrage. Pour une personne morale, ces frais peuvent s’avérer significatifs si les montants investis sont très élevés. Il est essentiel de comparer plusieurs offres pour trouver le meilleur rapport qualité/prix.

Disponibilité de la trésorerie.

Bien que le contrat de capitalisation soit liquide (les rachats sont possibles), il existe parfois des délais de traitement (allant de quelques jours à quelques semaines). Si la personne morale a besoin d’un accès immédiat aux fonds, ce produit n’est pas aussi instantané qu’un simple compte bancaire. Il faut donc anticiper le besoin de liquidités à court terme.

Stratégies d’utilisation pour différentes formes de personnes morales.

Société commerciale (SARL, SAS, SA…).

Dans le cas d’une société commerciale soumise à l’IS, la souscription d’un contrat de capitalisation peut être un moyen de placer la trésorerie excédentaire. Les gains capitalisés ne sont imposés que lors d’un rachat ou d’une cession du contrat, permettant ainsi à l’entreprise de profiter d’un effet de capitalisation à moindre coût fiscal dans l’intervalle. Néanmoins, il faut veiller à respecter les règles comptables (provision pour dépréciation éventuelle en cas de moins-values latentes, etc.).

Société civile immobilière (SCI).

Une SCI peut souscrire un contrat de capitalisation pour placer des fonds en attendant d’acquérir un nouveau bien immobilier, ou pour diversifier son patrimoine. Si la SCI est à l’IR, les associés seront imposés individuellement sur les gains en cas de rachat. Si la SCI est à l’IS, c’est la société qui sera imposée. Les arbitrages peuvent être ajustés en fonction du marché immobilier et des opportunités d’investissement.

Association et fondation.

Pour les associations disposant de capitaux (dons, subventions, recettes d’activités), le contrat de capitalisation offre un cadre intéressant pour faire fructifier ces fonds tout en garantissant une certaine souplesse de gestion. Les plus-values peuvent contribuer au financement des activités associatives. Cependant, les règles comptables et la gouvernance de l’association doivent être rigoureusement respectées.

Holding familiale.

La holding familiale, souvent créée pour regrouper des participations et gérer le patrimoine familial, trouve dans le contrat de capitalisation un outil idéal. Les excédents de trésorerie peuvent y être investis, la gestion est centralisée au niveau de la holding, et les distributions aux associés peuvent se faire sous forme de dividendes ou autres rémunérations, en fonction de la stratégie globale de la famille. De plus, si la holding opte pour la transmission du contrat (ou de la holding elle-même), cela peut favoriser une optimisation fiscale et successorale.

Conclusion.

Le contrat de capitalisation personne morale constitue un outil de placement et de gestion patrimoniale de premier plan pour les entreprises, associations, SCI, holdings familiales et autres entités juridiques. Grâce à ses spécificités – dont l’absence de dénouement au décès et la possibilité de capitaliser les gains en différé d’imposition – il se révèle particulièrement intéressant pour optimiser la trésorerie et la fiscalité des personnes morales.

Toutefois, avant de souscrire un contrat de capitalisation, il convient de procéder à une analyse rigoureuse : comparer les différentes offres, évaluer les frais, envisager les perspectives de rendement et de risque, et surtout maîtriser la fiscalité propre à la personne morale. Une mauvaise connaissance de ces éléments peut conduire à des choix sous-optimaux, voire à des déconvenues en matière de fiscalité ou de gestion des flux de trésorerie.

En définitive, le contrat de capitalisation représente un levier pertinent pour quiconque souhaite faire fructifier un capital au sein d’une structure juridique, préserver la flexibilité de sa trésorerie et anticiper la transmission de l’actif. Il complète efficacement d’autres produits (comme l’assurance vie, les contrats de prévoyance ou encore les produits bancaires) et s’intègre dans une stratégie globale de gestion de patrimoine. L’accompagnement par un professionnel demeure le meilleur moyen d’appréhender toutes les nuances de ce dispositif et d’en tirer le meilleur parti, tout en respectant les obligations légales et fiscales qui s’y rattachent.

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Questions

FAQ.

On confond souvent contrat de capitalisation et assurance vie, tant leurs points communs sont nombreux. Toutefois, quelques différences fondamentales doivent être retenues, en particulier pour les personnes morales :

  1. Objet du contrat :

    • Assurance vie : Contrat d’assurance qui prend fin au décès de l’assuré, avec versement d’un capital ou d’une rente aux bénéficiaires désignés.

    • Contrat de capitalisation : Placement financier qui n’est pas directement lié à la vie d’une personne. Il peut donc être transmis ou conservé sans être dénoué.

  2. Souscription par une personne morale :

    • Assurance vie : Techniquement, les personnes morales (autres que les associations) ne peuvent généralement pas souscrire une assurance vie sur la tête d’une personne physique, hormis quelques situations très particulières (assurance homme-clé, etc.).

    • Contrat de capitalisation : Entièrement adapté à la souscription par des personnes morales.

  3. Fiscalité sur la succession/donation :

    • Assurance vie : Régime fiscal très favorable pour les bénéficiaires, notamment en cas de décès (abattements spécifiques).

    • Contrat de capitalisation : Pas de notion de bénéficiaire en cas de décès. Toutefois, si le contrat est transmis (don manuel ou donation-partage, par exemple), l’antériorité fiscale est maintenue, et la base taxable peut être limitée, mais on n’a pas l’abattement décès propre à l’assurance vie.

  4. Utilité patrimoniale :

    • Assurance vie : Principalement destinée à des personnes physiques souhaitant allier épargne, protection et transmission de patrimoine avec une fiscalité avantageuse en cas de décès.

    • Contrat de capitalisation : Convient aux structures juridiques souhaitant placer des capitaux à moyen/long terme, tout en jouissant d’une fiscalité différée et en évitant l’écueil du dénouement en cas de décès.

Oui. Contrairement à l’assurance vie, qui est généralement réservée aux personnes physiques (sauf cas spécifiques comme l’assurance homme-clé), le contrat de capitalisation est ouvert aux personnes morales (sociétés, associations, SCI, etc.).

Pour une société soumise à l’IS, l’un des principaux avantages du contrat de capitalisation personne morale est la capitalisation des gains en différé. Autrement dit, tant qu’il n’y a pas de rachat, la société ne paie pas d’impôt sur les plus-values latentes. Lorsqu’un rachat (partiel ou total) survient, les gains sont alors soumis à l’IS au taux en vigueur. Par ailleurs, si la société ne rachète pas mais cède le contrat de capitalisation personne morale, la fiscalité peut être optimisée en tenant compte de la valeur comptable du contrat.

Le contrat de capitalisation personne morale apparaît dans le bilan de la société à l’actif, au poste des valeurs mobilières de placement ou équivalent. Les variations de valeur doivent être constatées au besoin par des provisions pour dépréciation si la valeur liquidative du contrat est inférieure à sa valeur d’acquisition. Les plus-values latentes ne sont généralement pas imposées tant qu’elles ne sont pas réalisées (en l’absence de rachat).

Oui, le rachat (partiel ou total) du contrat de capitalisation personne morale est possible à tout moment. Cependant, des frais de rachat peuvent s’appliquer selon les contrats, et il faut parfois respecter un délai de préavis. Par ailleurs, tout rachat déclenche une imposition des gains sur la partie rachetée.

En cas de dissolution de la personne morale, le contrat de capitalisation personne morale entre dans la liquidation de la société. Les liquidateurs devront alors décider de le racheter ou de le céder selon les modalités prévues par la loi et les statuts. Les sommes récupérées seront alors distribuées aux associés ou aux créanciers conformément à l’ordre légal des priorités.

Choisir un organisme assureur

Plusieurs compagnies d’assurance proposent des contrats de capitalisation accessibles aux personnes morales. Les conditions (frais, gamme de supports, minimum de souscription) peuvent varier d’un assureur à l’autre. Il est donc recommandé de comparer :

  • Les frais d’entrée et les frais de gestion.

  • Les supports d’investissement disponibles.

  • Les performances passées et la solidité de l’assureur.

  • Les conditions de rachat et de transfert.

Analyser le besoin et définir la stratégie

Avant de souscrire à un contrat de capitalisation personne morale, il est crucial de dresser un bilan de la situation patrimoniale et fiscale de la personne morale, ainsi que de définir ses objectifs :

  • Quel est l’horizon de placement ?

  • Quel est le niveau de risque acceptable ?

  • Quelles sont les perspectives de recours à la trésorerie ?

  • Souhaite-t-on un rendement sécurisé (fonds euros) ou plus dynamique (unités de compte) ?

Constitution du dossier

Le représentant légal de la personne morale doit signer la proposition de contrat et fournir :

  • Un extrait Kbis ou équivalent (dans le cas d’une association, un récépissé de déclaration en préfecture).

  • Les statuts de la société ou de l’association.

  • Un document d’identité du représentant légal (passeport, carte d’identité).

  • Un justificatif de domicile de la personne morale ou du siège social.

  • Un justificatif de l’origine des fonds si nécessaire (les compagnies d’assurance sont soumises à la réglementation sur la lutte contre le blanchiment d’argent).

Signature du contrat et versement initial

Après validation du dossier par l’assureur, la personne morale effectue le versement initial (dont le montant minimum dépend du contrat, pouvant aller de quelques milliers d’euros à plusieurs centaines de milliers d’euros pour certains contrats premium). À partir de là, le contrat de capitalisation personne morale est ouvert, et l’entité peut gérer ses investissements (arbitrages, versements complémentaires, etc.) selon les conditions prévues.

Sous certaines conditions, il est possible de transmettre ou de donner un contrat de capitalisation personne morale en conservant l’antériorité fiscale. Toutefois, cela peut s’avérer plus complexe entre personnes morales. Il convient de vérifier les dispositions légales et les conditions du contrat. Un accompagnement professionnel est fortement recommandé.

Le montant minimum de souscription à un contrat de de capitalisation personne morale dépend du contrat choisi. Certains assureurs n’exigent que quelques milliers d’euros pour ouvrir un contrat, alors que d’autres imposent un seuil beaucoup plus élevé (50 000 €, 100 000 € ou plus) pour bénéficier d’un contrat premium avec des conditions privilégiées.

Plusieurs critères sont à prendre en compte :

  1. La solidité financière de la compagnie (notation, réputation).

  2. La diversité et la qualité des supports d’investissement (performances passées, frais de gestion).

  3. Le niveau des frais (frais d’entrée, de gestion, d’arbitrage).

  4. La souplesse de gestion (options d’arbitrage automatique, versements libres, possibilité de pilotage sous mandat, etc.).

Il est conseillé de solliciter plusieurs devis et de s’informer auprès de professionnels avant de choisir.

Si la personne morale investit dans des unités de compte, la valeur du contrat peut baisser en cas de krach boursier ou de chute des marchés. Pour le fonds euros, la garantie en capital est assurée par l’assureur, mais le rendement peut diminuer sensiblement en période de taux bas ou de crise. Il n’existe pas de risque zéro, d’où l’importance de diversifier et de définir une allocation d’actifs adaptée.