George Soros : Histoire, portrait, fortune, engagement.

Alan Bourel - Arkefact Investissement - Gestion de patrimoine
Alan Bourel
Fondateur et ingénieur patrimonial
Temps de lecture
11 minutes

Introduction.

George Soros, né György Schwartz le 12 août 1930 à Budapest en Hongrie, est une personnalité aux multiples facettes : financier milliardaire, investisseur avisé, philanthrope engagé et figure politique controversée. Son parcours extraordinaire, de survivant de l’Holocauste à l’un des hommes les plus influents du monde, a façonné l’histoire économique moderne et continue d’avoir un impact significatif sur la scène politique internationale. Cet article rédigé par notre cabinet Arkefact Gestion de patrimoine Nice, explore en profondeur la vie, la carrière et l’héritage de George Soros, offrant un portrait nuancé d’un homme dont l’influence transcende les frontières et les domaines.

Jeunesse et formation : Des racines hongroises à l'exil.

Une enfance marquée par la persécution.

George Soros est né dans une famille juive non pratiquante de la classe moyenne à Budapest. Son père, Tivadar Soros (né Schwartz), était un avocat et écrivain qui avait survécu à la captivité russe pendant la Première Guerre mondiale. La famille changea son nom de Schwartz à Soros en 1936 pour se protéger de l’antisémitisme croissant.

L’enfance de George Soros fut profondément marquée par l’occupation nazie de la Hongrie en 1944. Pour survivre, sa famille dut se procurer de faux papiers d’identité et se séparer. Le jeune György (George) fut confié à un fonctionnaire chrétien qui le fit passer pour son filleul. Cette expérience formatrice de dissimulation et de survie en période de persécution influencera durablement sa vision du monde et ses convictions politiques.

L'émigration et les études.

En 1947, face à l’occupation soviétique de la Hongrie, George Soros quitta son pays natal pour Londres. Il étudia à la London School of Economics (LSE) sous la direction du philosophe Karl Popper, dont les théories sur la « société ouverte » allaient profondément influencer sa pensée et ses actions philanthropiques futures. Pour financer ses études, George Soros travailla comme porteur à la gare et comme serveur, avant d’obtenir son diplôme en 1952.

L'ascension financière : De trader à "l'homme qui a fait sauter la Banque d'Angleterre".

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Les débuts dans la finance.

Après ses études, George Soros commença sa carrière dans le secteur financier en travaillant pour une banque d’investissement londonienne. En 1956, il émigra aux États-Unis, où il occupa divers postes dans des sociétés de courtage à Wall Street. Sa compréhension approfondie des marchés financiers et sa capacité à analyser les tendances macroéconomiques le distinguèrent rapidement.

La création du Quantum Fund.

En 1969, Soros fonda son propre fonds spéculatif, le Quantum Fund, avec Jim Rogers. Ce fonds deviendrait l’un des plus performants de l’histoire, générant des rendements annuels moyens supérieurs à 30% pendant plus de trois décennies. La stratégie d’investissement de Soros était basée sur sa « théorie de la réflexivité », selon laquelle les perceptions des acteurs du marché influencent non seulement les prix des actifs mais aussi les fondamentaux économiques eux-mêmes, créant des cycles de rétroaction qui peuvent être exploités par des investisseurs avisés.

Le "Mercredi noir" et la livre sterling.

Le point culminant de la carrière d’investisseur de George Soros survint le 16 septembre 1992, journée restée dans l’histoire sous le nom de « Mercredi noir ». Anticipant que la livre sterling était surévaluée et que le Royaume-Uni serait contraint de quitter le mécanisme de taux de change européen, Soros prit une position courte massive contre la devise britannique. Lorsque la Banque d’Angleterre fut effectivement contrainte de dévaluer la livre, Soros réalisa un profit estimé à plus d’un milliard de dollars en une seule journée, ce qui lui valut le surnom de « l’homme qui a fait sauter la Banque d’Angleterre ».

Ce coup d’éclat financier fit de George Soros une célébrité mondiale dans les cercles financiers et renforça sa réputation de « gourou des marchés ». Il démontra également sa volonté de prendre des positions audacieuses basées sur ses analyses macroéconomiques, même contre des institutions aussi puissantes que des banques centrales.

La philanthropie : L'Open Society Foundations et l'engagement global.

La philosophie de la "société ouverte".

Influencé par les idées de Karl Popper sur la « société ouverte » – une société démocratique caractérisée par un gouvernement responsable, la liberté d’expression et le respect des droits individuels – George Soros commença à consacrer une part croissante de sa fortune à la promotion de ces valeurs à travers le monde.

La création d'un réseau philanthropique mondial.

En 1979, George Soros lança sa première fondation en offrant des bourses d’études à des étudiants noirs sud-africains sous l’apartheid. En 1984, il créa la Fondation Soros en Hongrie pour soutenir les initiatives civiques et démocratiques dans son pays natal, alors sous régime communiste.

Ces initiatives initiales se développèrent au fil des décennies pour former l’Open Society Foundations (OSF), un réseau mondial de fondations, de programmes et de partenaires opérant dans plus de 120 pays. À ce jour, Soros a donné plus de 32 milliards de dollars à l’OSF, en faisant l’une des plus grandes organisations philanthropiques privées au monde.

Domaines d'intervention prioritaires.

Les programmes de l’OSF couvrent un large éventail de domaines, notamment :

  • La promotion de la démocratie, de la gouvernance transparente et de l’État de droit
  • La protection des droits humains, particulièrement pour les minorités et les groupes marginalisés
  • L’expansion de l’accès à l’éducation, aux soins de santé et aux opportunités économiques
  • Le soutien à la liberté d’expression et au journalisme indépendant
  • La lutte contre la discrimination et la promotion de la justice
  • Le développement de sociétés civiles dynamiques dans les pays en transition ou autoritaires.

Domaines d'intervention prioritaires.

L’impact de la philanthropie de Soros a été particulièrement significatif en Europe de l’Est après la chute du communisme. Ses fondations ont fourni un soutien crucial aux mouvements démocratiques émergents, aux organisations de la société civile et aux réformes institutionnelles dans la région.

En Hongrie, l’Université d’Europe centrale (CEU), fondée et financée par George Soros, est devenue une institution académique de premier plan avant d’être contrainte de déménager de Budapest à Vienne en 2018 suite aux pressions du gouvernement hongrois.

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Les controverses et critiques : Une figure polarisante.

Critiques des stratégies financières.

Les méthodes d’investissement de George Soros, particulièrement ses paris spéculatifs contre des devises nationales, ont suscité des critiques. Certains l’ont accusé de déstabiliser des économies entières pour son profit personnel, notamment lors de la crise financière asiatique de 1997, où ses opérations contre le baht thaïlandais ont été perçues comme un facteur aggravant.

Controverses politiques et théories du complot.

En raison de son soutien financier à des causes progressistes et de son opposition à des régimes autoritaires, Soros est devenu une cible privilégiée pour les critiques de droite et d’extrême droite dans de nombreux pays. Il a été accusé, sans preuves tangibles, d’orchestrer des « complots mondialistes », de financer des migrations illégales ou de manipuler des événements politiques.

En Hongrie, son pays natal, le Premier ministre Viktor Orbán a mené des campagnes gouvernementales contre George Soros, l’accusant d’encourager l’immigration musulmane en Europe et de menacer l’identité nationale hongroise.

Aux États-Unis, George Soros est régulièrement diabolisé par certains médias conservateurs et figures politiques qui voient dans son soutien à des causes progressistes une menace pour les valeurs traditionnelles américaines.

La question de l'influence politique.

Le financement par George Soros de mouvements politiques et d’organisations de plaidoyer soulève des questions légitimes sur l’influence des grandes fortunes dans les processus démocratiques. Ses détracteurs l’accusent d’utiliser sa richesse pour façonner les politiques publiques selon ses préférences personnelles, court-circuitant ainsi les processus démocratiques traditionnels.

Ses partisans, en revanche, soutiennent que son engagement philanthropique répond à un vide laissé par les États et les organisations internationales dans la protection des valeurs démocratiques et des droits humains.

L'héritage intellectuel : La théorie de la réflexivité et la pensée économique.

La théorie de la réflexivité.

Au-delà de ses activités d’investisseur et de philanthrope, Soros a développé une contribution intellectuelle significative à travers sa « théorie de la réflexivité ». Cette théorie, exposée dans plusieurs ouvrages dont « L’Alchimie de la finance » (1987), remet en question les théories économiques dominantes basées sur l’équilibre et l’efficience des marchés.

Selon George Soros, les marchés sont intrinsèquement instables car les perceptions des participants influencent la réalité économique, qui à son tour modifie ces perceptions, créant des cycles de rétroaction qui peuvent s’éloigner considérablement des équilibres théoriques.

Critique du "fondamentalisme de marché".

George Soros s’est également fait remarquer par sa critique du « fondamentalisme de marché » – l’idéologie selon laquelle les marchés non régulés produisent les meilleurs résultats économiques et sociaux. Il plaide pour une régulation financière plus stricte et une approche plus interventionniste des gouvernements pour corriger les défaillances du marché.

Réflexions sur l'Europe et la mondialisation.

Dans ses écrits plus récents, George Soros a proposé des analyses détaillées de la crise de la zone euro et des défis auxquels l’Union européenne est confrontée. Il a plaidé pour une intégration européenne plus approfondie, tout en mettant en garde contre les risques d’une approche trop axée sur l’austérité.

La vie personnelle : L'homme derrière le mythe.

Famille et vie privée.

Malgré sa notoriété publique, George Soros a généralement maintenu sa vie privée relativement discrète. Il a été marié trois fois et a cinq enfants. Son fils aîné, Robert Soros, a longtemps travaillé dans le fonds d’investissement de son père avant de partir pour créer sa propre entreprise. Un autre fils, Alexander Soros, est devenu de plus en plus impliqué dans la gestion de l’Open Society Foundations et pourrait éventuellement prendre la relève de l’héritage philanthropique de son père.

Santé et vieillissement.

À plus de 90 ans, George Soros a progressivement délégué la gestion quotidienne de ses investissements et de ses activités philanthropiques, bien qu’il reste impliqué dans les décisions stratégiques majeures. En 2017, il a transféré 18 milliards de dollars à l’Open Society Foundations, l’une des plus importantes donations philanthropiques de l’histoire.

Conclusion.

L’héritage de George Soros est aussi complexe et multifacette que l’homme lui-même. Financier brillant qui a redéfini les stratégies d’investissement spéculatif, philanthrope visionnaire qui a consacré une fortune à la promotion de la démocratie et des droits humains, penseur original qui a remis en question les dogmes économiques dominants, et figure politique controversée qui suscite admiration et animosité avec une égale intensité.

Qu’on l’admire ou qu’on le critique, l’impact de George Soros sur la finance mondiale, la philanthropie et le discours politique est indéniable. Son parcours extraordinaire – de l’enfant juif fuyant la persécution nazie au milliardaire influent – incarne à bien des égards les turbulences et les opportunités du XXe siècle.

Alors que le monde continue de naviguer dans les défis complexes du XXIe siècle – montée des autoritarismes, inégalités croissantes, changement climatique et tensions géopolitiques – l’approche de George Soros, combinant analyse rigoureuse et engagement pratique, offre des leçons précieuses sur la façon dont la richesse privée peut être mobilisée pour aborder les problèmes publics les plus pressants.

Peu d’individus dans l’histoire moderne ont généré autant de débats passionnés ou eu un impact aussi diversifié sur les affaires mondiales que George Soros. Son histoire continuera d’être étudiée, débattue et réinterprétée bien après son départ de la scène mondiale.

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Questions

FAQ.

George Soros est un milliardaire américain d’origine hongroise, investisseur, philanthrope et activiste politique. Il est principalement connu pour trois raisons : son succès exceptionnel en tant qu’investisseur, notamment lorsqu’il a « fait sauter la Banque d’Angleterre » en 1992 ; ses activités philanthropiques massives via l’Open Society Foundations qui ont distribué plus de 32 milliards de dollars à travers le monde ; et son soutien financier à des causes politiques progressistes, qui en a fait une figure controversée, particulièrement dans les cercles conservateurs.

Selon les estimations les plus récentes, la fortune personnelle de George Soros s’élève à environ 7,2 milliards de dollars. Ce chiffre est considérablement réduit par rapport à son apogée en raison des dizaines de milliards qu’il a donnés à ses fondations philanthropiques au fil des années. En 2017, il a transféré 18 milliards de dollars à l’Open Society Foundations, ce qui représentait une part importante de sa richesse personnelle.

George Soros a bâti sa fortune principalement grâce à ses activités d’investissement spéculatif. Après avoir travaillé comme courtier à Wall Street, il a fondé en 1969 le Quantum Fund, un fonds spéculatif qui est devenu l’un des plus performants de l’histoire avec des rendements annuels moyens supérieurs à 30% pendant plusieurs décennies. Son coup le plus célèbre fut en septembre 1992, lorsqu’il paria contre la livre sterling et réalisa un profit estimé à plus d’un milliard de dollars en une seule journée après la dévaluation forcée de la devise britannique.

L’Open Society Foundations (OSF) est un réseau international de fondations, programmes et partenaires créé par George Soros, actif dans plus de 120 pays. Inspirée par la philosophie de Karl Popper sur la « société ouverte », l’OSF œuvre pour la promotion de la démocratie, des droits humains, de la justice, de l’éducation et de la santé publique. Elle soutient financièrement des organisations de la société civile, des mouvements de défense des droits, des institutions académiques et des initiatives de réforme gouvernementale à travers le monde.

La controverse autour de George Soros provient de plusieurs sources : ses stratégies d’investissement spéculatif ont été critiquées pour leur impact potentiellement déstabilisateur sur des économies nationales ; son financement substantiel de causes politiques progressistes a fait de lui une cible pour les opposants à ces causes ; et son statut de juif milliardaire influent l’a malheureusement rendu sujet à des théories du complot antisémites. Dans plusieurs pays comme la Hongrie, la Russie ou la Turquie, il a été officiellement désigné comme un « ennemi » par des gouvernements autoritaires opposés à son soutien aux mouvements démocratiques.

George Soros se définit généralement comme un progressiste libéral (au sens américain du terme). Il soutient les principes démocratiques, l’État de droit, les droits humains, la liberté d’expression et une économie de marché régulée. Aux États-Unis, il est un donateur important du Parti démocrate et de causes progressistes. Internationalement, il a soutenu des mouvements pro-démocratie dans des régimes autoritaires ou en transition. Sa vision politique est fortement influencée par son expérience personnelle du nazisme et du communisme, ainsi que par la philosophie de la « société ouverte » de Karl Popper.

La théorie de la réflexivité, développée par Soros et exposée dans son livre « L’Alchimie de la finance », conteste l’idée économique dominante selon laquelle les marchés tendent naturellement vers l’équilibre. Selon Soros, il existe une relation bidirectionnelle entre la perception des acteurs du marché et les fondamentaux économiques : les perceptions influencent la réalité (fonction participative) et la réalité influence les perceptions (fonction cognitive). Cette interaction crée des cycles de rétroaction qui peuvent s’autorenforcer, éloignant les marchés de l’équilibre théorique et créant des bulles ou des krachs. Cette théorie a guidé sa stratégie d’investissement et explique sa vision critique du « fondamentalisme de marché ».

Après la chute du Mur de Berlin, Soros a joué un rôle significatif dans la transition démocratique de plusieurs pays d’Europe de l’Est. Ses fondations ont fourni un soutien crucial aux mouvements pro-démocratie, aux médias indépendants, aux organisations de la société civile et aux réformes institutionnelles. En Hongrie, il a fondé l’Université d’Europe centrale (CEU), devenue une institution académique prestigieuse. Son impact a été tel que certains observateurs considèrent qu’il a contribué de manière décisive à l’émergence de sociétés démocratiques dans la région, bien que cette influence ait ultérieurement provoqué des réactions hostiles de la part de gouvernements illibéraux comme celui de Viktor Orbán en Hongrie.

Ces dernières années, Soros a financé les campagnes électorales de procureurs progressistes dans plusieurs grandes villes américaines, dans le cadre d’une stratégie visant à réformer le système de justice pénale. Ces procureurs soutenus par Soros prônent généralement des politiques moins punitives, particulièrement pour les délits non violents liés aux drogues, la fin de la pratique de caution monétaire qui défavorise les accusés à faibles revenus, et une plus grande responsabilité des forces de l’ordre. Cette initiative a suscité des controverses, certains critiques l’accusant de contribuer à une hausse de la criminalité, tandis que ses partisans y voient une correction nécessaire d’un système judiciaire excessivement punitif et inéquitable.

L’héritage de Soros sera probablement multidimensionnel : dans le domaine financier, il restera l’un des investisseurs les plus brillants de son époque et un théoricien qui a remis en question les dogmes économiques dominants ; dans la philanthropie, l’Open Society Foundations continuera probablement d’exercer une influence mondiale significative bien après lui, sous la direction de ses enfants et collaborateurs ; dans le domaine politique, son modèle d’engagement philanthropique orienté vers le changement social continuera d’inspirer d’autres milliardaires progressistes, tout comme il continuera d’être un point de référence pour ses critiques. La polarisation autour de sa figure reflète les divisions politiques profondes de notre époque, faisant de Soros à la fois un symbole d’espoir pour certains et de méfiance pour d’autres.

Le but déclaré de George Soros est de promouvoir ce qu’il appelle les « sociétés ouvertes » à travers le monde – des sociétés caractérisées par le respect de l’État de droit, des droits démocratiques, des libertés individuelles et du pluralisme. Inspiré par les enseignements de son mentor Karl Popper, Soros vise à contrer ce qu’il perçoit comme les dangers du totalitarisme, du nationalisme extrême et du fondamentalisme idéologique. Il poursuit cet objectif principalement à travers ses activités philanthropiques via l’Open Society Foundations, qui finance des initiatives en faveur de la démocratie, des droits humains, de la transparence gouvernementale, de l’éducation et de la santé publique. Ses détracteurs contestent toutefois cette vision et l’accusent d’avoir des objectifs politiques plus étroits ou intéressés, tels que la promotion d’un agenda mondialiste ou progressiste spécifique, ce que Soros et ses partisans réfutent comme des interprétations erronées ou malveillantes de ses intentions.

George Soros partage son temps entre plusieurs résidences, mais sa résidence principale se trouve à Katonah, une communauté huppée dans le comté de Westchester, dans l’État de New York. Il possède également une propriété de luxe à Manhattan, un domaine à Southampton (Long Island) et des résidences à Londres et dans d’autres villes internationales. Sa propriété de Katonah, acquise en 2003, est un vaste domaine de 200 acres comprenant une demeure principale et plusieurs bâtiments annexes, offrant à la fois sécurité et intimité. Compte tenu de son âge avancé (plus de 90 ans), il passe désormais la majeure partie de son temps dans ses résidences américaines, tout en continuant à superviser ses activités philanthropiques et financières mondiales à distance.