Private Equity : Définition, acteurs et stratégies en 2025.

Alan Bourel - Arkefact Investissement - Gestion de patrimoine
Alan Bourel
Fondateur et ingénieur patrimonial
Temps de lecture
8 minutes

Introduction.

Le private equity (capital-investissement) représente une classe d’actifs alternative qui consiste en des investissements dans des entreprises non cotées en bourse. Cette industrie, qui gère aujourd’hui plusieurs milliers de milliards de dollars d’actifs à l’échelle mondiale, joue un rôle fondamental dans l’économie moderne en fournissant du capital, de l’expertise stratégique et opérationnelle aux entreprises à différents stades de leur développement.

Contrairement aux investissements dans les marchés publics, le private equity implique généralement une prise de participation importante, voire majoritaire, dans les entreprises cibles, avec un horizon d’investissement à moyen ou long terme (typiquement 3 à 7 ans). Les investisseurs en private equity cherchent à créer de la valeur par différents leviers pour ultimement générer des rendements supérieurs à ceux des marchés publics. Cet article proposé par notre cabinet de gestion de patrimoine Strasbourg apporte un éclairage complet sur le private equity, ses performances économiques, son processus d’investissement et la meilleure manière de l’exploiter.

Définition et caractéristiques du private equity.

Définition du private equity.

Le private equity, ou capital-investissement, désigne les prises de participation au capital de sociétés non cotées en bourse. Ces investissements sont réalisés par des fonds spécialisés qui apportent des capitaux à des entreprises pour les aider à se développer, se restructurer, ou changer d’actionnariat. Contrairement aux placements financiers traditionnels (actions cotées, obligations), le private equity se distingue par son approche active, stratégique et souvent sur-mesure.

Les fonds de private equity lèvent des capitaux auprès d’investisseurs institutionnels (fonds de pension, assureurs, fonds souverains) ou privés (family offices, particuliers fortunés), qu’ils déploient ensuite dans des sociétés sélectionnées pour leur potentiel de création de valeur.

Caractéristiques et objectifs du private equity.

Le private equity repose sur plusieurs caractéristiques clés qui le différencient des autres formes d’investissement :

  • Horizon long terme : les participations sont détenues en moyenne entre 4 et 7 ans, le temps nécessaire pour transformer en profondeur les entreprises ciblées.

  • Implication directe : les investisseurs en private equity ne se contentent pas d’apporter des fonds. Ils interviennent activement dans la stratégie, la gouvernance, et parfois même l’opérationnel de l’entreprise.

  • Effet de levier financier : dans certains cas, les acquisitions sont partiellement financées par la dette, amplifiant ainsi les rendements potentiels (notamment dans les opérations de LBO).

  • Approche sélective : chaque opération est soigneusement analysée via une due diligence approfondie. Les fonds investissent dans un nombre limité de sociétés, souvent entre 10 et 20 par fonds.

  • Alignement des intérêts : les dirigeants des entreprises financées sont souvent associés au capital, via des mécanismes d’intéressement attractifs, afin d’assurer une convergence d’objectifs avec les investisseurs.

Les objectifs du private equity sont clairs : financer des entreprises à fort potentiel, transformer leur modèle économique ou opérationnel, générer de la croissance, et in fine revendre la participation avec une plus-value substantielle. Cette logique de création de valeur repose sur des leviers multiples, allant de l’optimisation financière à la stratégie de croissance externe, en passant par la digitalisation ou la restructuration.

Les différentes stratégies de private equity.

Capital-risque (venture capital).

Le capital-risque cible les entreprises en phase de démarrage ou de croissance précoce, souvent dans des secteurs technologiques ou innovants. Ces investissements présentent un profil de risque élevé, mais offrent potentiellement des rendements exceptionnels pour les quelques entreprises qui réussissent. Le capital-risque se décompose généralement en:

  • Amorçage (Seed): Financement initial pour valider un concept ou développer un prototype
  • Série A, B, C…: Séries de financement successives pour accélérer la croissance
  • Late-stage VC: Financement de sociétés matures mais pas encore rentables

Capital-développement (growth capital).

Le capital-développement vise des entreprises déjà établies et rentables, mais nécessitant des capitaux supplémentaires pour financer leur expansion, que ce soit pour développer de nouveaux marchés, réaliser des acquisitions, ou lancer de nouveaux produits. Ces investissements présentent généralement un profil de risque modéré.

LBO (Leveraged Buy-Out).

Le LBO constitue la stratégie la plus emblématique du private equity. Il s’agit d’acquérir une entreprise mature et stable en utilisant une proportion importante de dette (généralement 60-70% du montant de la transaction). La création de valeur repose sur:

  • L’optimisation opérationnelle
  • La réduction des coûts
  • La croissance externe (stratégie de « build-up »)
  • La reconfiguration de la structure du capital
  • L’amélioration de la gouvernance

Capital-retournement (distressed private equity).

Cette stratégie consiste à investir dans des entreprises en difficulté financière ou opérationnelle, nécessitant une restructuration profonde. Ces investissements requièrent une expertise spécifique en restructuration d’entreprises et en négociation avec les créanciers.

Fonds secondaires.

Le marché secondaire permet aux investisseurs de revendre leurs parts dans des fonds de private equity avant la fin de la durée de vie du fonds. Les fonds secondaires se spécialisent dans l’achat de ces participations, souvent avec une décote par rapport à la valeur nette d’inventaire (NAV).

Fonctionnement et acteurs du private equity.

Cycle de vie des fonds.

La phase initiale, le fundraising, constitue la période durant laquelle le gestionnaire sollicite des engagements financiers auprès d’investisseurs potentiels. Durant cette étape, le GP présente sa stratégie d’investissement, son track record et son équipe. 

Vient ensuite la période d’investissement, durant laquelle le fonds déploie le capital dans des entreprises cibles. Le GP identifie des opportunités, conduit les due diligences et finalise les acquisitions. 

S’ensuit la période de détention et de création de valeur, durant laquelle le GP travaille avec les équipes de direction des entreprises acquises pour mettre en œuvre les plans de transformation et de croissance. Cette collaboration active distingue le private equity d’autres formes d’investissement plus passives.

La phase de désinvestissement intervient lorsque les objectifs de création de valeur ont été atteints ou que la maturité du fonds approche.

Enfin, la liquidation du fonds marque l’étape finale du cycle, avec la distribution des derniers produits de cession et la clôture administrative et juridique du véhicule d’investissement.

Temporalité des fonds.

Le fundraising peut s’étendre sur 12 à 18 mois, période pendant laquelle le gestionnaire construit sa base d’investisseurs.

La période d’investissement est généralement limitée à 3-5 ans. C’est durant cette fenêtre temporelle que le fonds identifie et acquiert les entreprises qui constitueront son portefeuille.

La période de détention et de création de valeur peut durer de 3 à 7 ans selon les opportunités et la conjoncture.

La phase de désinvestissement peut s’étendre sur plusieurs années, le gestionnaire cherchant à optimiser les conditions de sortie pour chaque participation du portefeuille.

La liquidation intervient finalement pour conclure le cycle de vie du fonds.

Acteurs reconnus dans le private equity.

Voici quelques acteurs renommés dans le domaine du Private Equity :

  • Altaroc : spécialisé dans l’investissement en private equity pour les particuliers.

  • Inter Invest : reconnu pour ses solutions d’investissement diversifiées et performantes.

  • Ardian : acteur mondial majeur du private equity.

  • Eurazeo : experte dans les investissements long terme et le soutien aux entreprises innovantes.

  • Blackstone : leader mondial en capital-investissement.

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Performances historiques du private equity.

Rendements moyens par période.

  • Années 1980-1990 : TRI moyen de 20-25%
  • Années 2000-2010 : TRI moyen de 15-20%
  • Années 2010-2020 : TRI moyen de 12-15%
  • Post-2020 : TRI visé autour de 10-15%

Comparaison avec d'autres classes d'actifs (1980-2020).

Le Private Equity affiche une performance annualisée de +14,3 %, portée notamment par une prime d’illiquidité estimée entre 3 % et 5 % par rapport aux marchés publics. Cette classe d’actifs se distingue par une performance particulièrement forte en période de reprise économique, tout en offrant une résilience relative durant les crises, grâce à l’absence de valorisation quotidienne qui atténue la volatilité perçue.

Les actions mondiales, représentées par l’indice MSCI World, présentent une performance de +9,1 % annualisée, mais avec une volatilité plus marquée. On observe une corrélation accrue entre Private Equity et marchés cotés en période de stress.

Les obligations affichent une performance annualisée de +7,2 %. Elles servent souvent de référence pour établir le hurdle rate (seuil de performance) des fonds de Private Equity, généralement fixé à 8 %. Leur profil rendement/risque est fondamentalement différent, mais elles jouent un rôle complémentaire dans l’allocation d’actifs.

Avec un rendement annualisé de +8,7 %, l’immobilier est la classe d’actifs alternative la plus proche du Private Equity en termes d’illiquidité. Ses rendements sont plus stables mais généralement inférieurs à ceux du Private Equity. 

Facteurs influençant la performance.

  • Les performances du private equity suivent des cycles marqués, avec une nette surperformance observée pour les millésimes post-crise. L’écart de TRI peut atteindre jusqu’à 10 points entre deux millésimes consécutifs. Le timing de sortie est souvent aussi déterminant que celui de l’entrée dans l’investissement.
  • Au-delà d’un certain seuil (environ 5 milliards de dollars), une corrélation négative avec la performance est souvent observée, phénomène connu sous le nom de « size drag ». Les méga-fonds rencontrent des difficultés à maintenir une discipline d’investissement, notamment face à la pression de déploiement. 
  • La durée moyenne de détention des actifs a progressivement augmenté. Une relation en U inversé est souvent observée entre durée de détention et TRI, avec un optimum autour de 4 à 5 ans. Les stratégies de création de valeur à long terme, comme la transformation digitale ou l’intégration de critères ESG, allongent les cycles.

Mesure du succès en private equity.

Métriques de performance en private equity.

Le Multiple d’Investissement (TVPI – Total Value to Paid-In) constitue une mesure fondamentale de la performance absolue. Ce ratio rapporte la valeur totale (somme des distributions déjà réalisées et de la valeur résiduelle estimée) au capital effectivement appelé et investi. Intuitivement accessible, il indique combien chaque euro investi a généré ou devrait générer. Un TVPI de 2,0x signifie ainsi que l’investissement a doublé de valeur sur la période considérée.

Le Multiple Réalisé (DPI – Distributions to Paid-In) affine l’analyse en se concentrant uniquement sur les distributions effectivement réalisées. Ce ratio, qui exclut la valeur résiduelle estimée des investissements encore en portefeuille, offre une vision plus conservatrice et tangible du retour sur investissement.

Le Taux de Rentabilité Interne (TRI) introduit la dimension temporelle cruciale pour comparer des investissements avec des profils de flux différents. Cet indicateur représente le taux d’actualisation qui égalise la valeur actuelle des flux de trésorerie sortants (investissements) et entrants (distributions). Il reflète ainsi non seulement l’ampleur mais aussi la rapidité de génération des retours.

Mesure du succès et interprétation

Les indicateurs de performance doivent être analysés dans leur complémentarité, chacun apportant un éclairage spécifique. Le TVPI fournit une vision globale mais inclut des évaluations potentiellement subjectives de la valeur résiduelle. Le DPI, plus conservateur, permet d’apprécier le rythme de cristallisation de la valeur et de monétisation effective des investissements. Le TRI, bien que standardisé et facilitant les comparaisons entre classes d’actifs, peut être sensible au timing des flux et parfois surestimer la performance réelle pour certains profils d’investissement.

L’évaluation du succès doit également intégrer une analyse comparative avec des indices de référence (benchmarks) pertinents, tenant compte du millésime (vintage), de la taille et de la stratégie du fonds. La surperformance constante par rapport aux pairs constitue un indicateur de qualité du gestionnaire plus significatif que la performance absolue.

La consistance des résultats à travers différents cycles économiques et sur plusieurs générations de fonds représente un autre critère essentiel dans l’appréciation du succès à long terme. Un gestionnaire capable de générer des rendements supérieurs de manière récurrente démontre une expertise durable et une capacité d’adaptation aux environnements changeants.

Conclusion.

Le private equity s’est imposé comme une classe d’actifs majeure dans le paysage financier mondial. Son modèle d’investissement actif, combinant apport de capitaux et expertise opérationnelle, offre une approche différenciée de création de valeur. Alors que l’industrie continue d’évoluer, elle fait face à des défis importants: maintenir des rendements attractifs dans un environnement de forte compétition, répondre aux attentes croissantes en matière d’ESG, et s’adapter à un cadre réglementaire plus contraignant.

L’avenir du private equity dépendra largement de sa capacité à démontrer sa valeur ajoutée non seulement pour les investisseurs, mais aussi pour l’économie réelle, en contribuant à la croissance des entreprises et à la création d’emplois durables.

Chez Arkefact Investissement, nous accompagnons nos clients dans leurs investissements en private equity. Nous collaborons avec des partenaires prestigieux et sélectionnons rigoureusement des projets à fort potentiel. Nos clients bénéficient d’un accès exclusif à des opportunités haut de gamme, tout en profitant d’un suivi personnalisé et d’une stratégie adaptée à leurs objectifs patrimoniaux.

 

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Questions

FAQ.

Le Private Equity, ou capital-investissement en français, est une forme d’investissement qui consiste à prendre des participations dans des entreprises non cotées en bourse. Les fonds de Private Equity collectent des capitaux auprès d’investisseurs institutionnels et de particuliers fortunés pour acquérir des parts d’entreprises à différents stades de développement, avec l’objectif de les revendre après plusieurs années en réalisant une plus-value significative. Contrairement aux investissements boursiers, le Private Equity implique généralement une participation active dans la gestion stratégique et opérationnelle des entreprises en portefeuille.

Un fonds de Private Equity opère typiquement selon le modèle suivant:

  1. Levée de fonds: Le gestionnaire (General Partner ou GP) collecte des engagements de capital auprès d’investisseurs (Limited Partners ou LP)
  2. Investissement: Pendant une période de 3-5 ans, le fonds identifie et acquiert des entreprises cibles
  3. Création de valeur: Le GP travaille activement avec les équipes de direction pour améliorer la performance des entreprises sur une période de 3-7 ans
  4. Désinvestissement: Les participations sont vendues via différentes stratégies de sortie (introduction en bourse, vente stratégique, vente secondaire)
  5. Distribution: Les produits des ventes sont distribués aux investisseurs, avec une part des plus-values (carried interest) revenant au GP

La durée de vie totale d’un fonds est généralement de 10 ans, avec possibilité d’extension.

  • Les fonds de Private Equity créent de la valeur à travers plusieurs leviers:

    1. Levier opérationnel: Amélioration des marges par l’optimisation des opérations, la réduction des coûts, et l’amélioration de l’efficacité
    2. Levier stratégique: Repositionnement du business model, développement de nouveaux produits/marchés, acquisitions complémentaires (stratégie de build-up)
    3. Levier financier: Optimisation de la structure de capital, refinancement opportuniste, arbitrage fiscal
    4. Levier de gouvernance: Mise en place d’équipes de direction performantes et alignées sur les objectifs, processus décisionnels optimisés
    5. Levier de multiple: Achat à un multiple de valorisation inférieur au multiple de sortie (arbitrage de multiples)

    La combinaison de ces leviers permet idéalement de générer des rendements supérieurs à ceux des marchés publics.

  • Historiquement, les fonds de Private Equity ont visé des Taux de Rentabilité Interne (TRI) nets aux investisseurs de 15-20%. Toutefois, avec la maturation de l’industrie et l’augmentation de la concurrence, ces objectifs se sont progressivement réduits. Aujourd’hui, selon les stratégies:

    • Buyout: 12-18% de TRI net
    • Growth: 15-25% de TRI net
    • Venture Capital: 20-30% de TRI net (mais avec une dispersion bien plus importante)

    Il faut souligner l’importance de la dispersion des performances: l’écart entre les fonds du premier quartile et du dernier quartile est considérable, ce qui souligne l’importance du choix du gestionnaire.

La structure de frais classique en Private Equity comprend:

  • Frais de gestion: Généralement 1,5-2% des capitaux engagés ou investis
  • Carried interest: Habituellement 20% des plus-values au-delà d’un hurdle rate (souvent 8%)
  • Frais de transaction: Facturés lors des acquisitions et cessions
  • Frais de suivi: Facturés aux entreprises en portefeuille pour le conseil et la supervision
  • Frais d’établissement: Coûts liés à la création et à l’administration du fonds

Cette structure a été critiquée pour son manque de transparence et fait l’objet d’une pression croissante de la part des investisseurs pour plus d’alignement d’intérêts.

Le Private Equity est traditionnellement réservé aux investisseurs qualifiés :

  • Fonds institutionnels (fonds de pension, compagnies d’assurance…)

  • Investisseurs professionnels ou fortunés (high-net-worth individuals)
    Cependant, des solutions de plus en plus accessibles existent pour les particuliers via des fonds communs de placement ou des plateformes spécialisées.

Les principaux avantages incluent:

  • Potentiel de rendements supérieurs: Historiquement, surperformance par rapport aux marchés publics
  • Diversification du portefeuille: Faible corrélation avec les classes d’actifs traditionnelles
  • Exposition à des entreprises inaccessibles via les marchés publics: Accès à l’univers des entreprises non cotées, généralement plus large que celui des entreprises cotées
  • Protection relative contre la volatilité à court terme: Valorisations moins fréquentes et moins sensibles aux fluctuations de marché
  • Participation à la création de valeur réelle: Contribution au développement et à la transformation des entreprises

Traditionnellement, l’investissement en Private Equity nécessitait des tickets minimums très élevés:

  • Fonds directs: 5-10 millions d’euros minimum typiquement
  • Fonds de fonds: 1-3 millions d’euros
  • Co-investissement: Variable selon les opportunités

Aujourd’hui, des solutions de démocratisation permettent d’accéder à cette classe d’actifs avec des tickets de:

  • 100 000 à 250 000 euros pour certains véhicules semi-institutionnels
  • 10 000 à 50 000 euros pour des plateformes de « feeder funds »
  • Quelques milliers d’euros pour certains ETFs spécialisés ou sociétés cotées

La valorisation en private equity combine plusieurs approches complémentaires:

  • Multiples de comparables: Application de multiples d’EBITDA ou d’EBIT observés dans des transactions similaires ou pour des sociétés cotées comparables
  • Actualisation des flux de trésorerie (DCF): Projection des cash-flows futurs attendus actualisés au coût moyen pondéré du capital
  • LBO model: Modélisation financière intégrant structure de financement et objectifs de rendement pour déterminer le prix d’entrée soutenable
  • Analyse stratégique: Évaluation qualitative des perspectives de croissance et des avantages compétitifs

Les valorisations s’expriment généralement en multiples d’EBITDA, variant considérablement selon les secteurs, la taille, la croissance et la récurrence des revenus de l’entreprise cible.

Le Private Equity est un mode de financement par lequel des investisseurs acquièrent des participations, généralement majoritaires, dans des entreprises non cotées en bourse. Les sociétés de Private Equity lèvent des fonds auprès d’investisseurs institutionnels (fonds de pension, compagnies d’assurance, etc.) et de particuliers fortunés pour acquérir ces entreprises.

Le principe fondamental du Private Equity repose sur l’acquisition d’entreprises ayant un potentiel de croissance, leur transformation opérationnelle et stratégique pendant une période de détention généralement comprise entre 3 et 7 ans, puis leur revente avec une plus-value significative.

Le secteur comprend plusieurs segments :

  • Capital-risque (Venture Capital) : investissement dans des startups et entreprises en phase de démarrage
  • Capital-développement (Growth Capital) : financement d’entreprises en croissance
  • LBO (Leveraged Buy-Out) : acquisition d’entreprises matures avec effet de levier (dette)
  • Capital-retournement : investissement dans des entreprises en difficulté

Travailler en Private Equity permet d’être au cœur de la stratégie des entreprises. C’est un secteur stimulant, à la croisée de la finance, du conseil et de l’entrepreneuriat. Les professionnels y développent une forte capacité d’analyse financière, stratégique et opérationnelle, tout en participant activement à la création de valeur.

Pour les investisseurs :

  • Illiquidité : les investissements sont généralement bloqués pour 5 à 10 ans, sans possibilité de sortie anticipée
  • Risque de performance : rendements très variables selon les fonds et les cycles économiques
  • Effet de levier : l’utilisation importante de la dette amplifie les risques en cas de retournement économique
  • Complexité et opacité : évaluation difficile de la valeur réelle des investissements avant la sortie

Pour les entreprises cibles :

  • Pression sur la rentabilité : peut conduire à des restructurations importantes, réductions d’effectifs ou cessions d’actifs
  • Niveau d’endettement élevé : risque de difficultés financières si les objectifs de croissance ne sont pas atteints
  • Horizon d’investissement limité : peut favoriser une vision court/moyen terme au détriment d’investissements de long terme

Pour les professionnels du secteur :

  • Pression intense : rythme de travail soutenu avec des horaires étendus
  • Instabilité professionnelle : forte dépendance aux performances des investissements
  • Concentration des risques : rémunération largement liée au succès d’un nombre limité d’opérations